" C'est aujourd'hui la journée mondiale des animaux et ce week-end, de nombreuses SPA et refuges organisent une journée portes ouvertes. En termes de protection féline, ces deux journées vont se dérouler dans un contexte dramatique de prolifération, de surpopulation, d'abandons massifs sous couvert de raisons inconsidérées et d'euthanasies, et ce, dans une indifférence généralisée du grand public. L'année 2007 bat en effet tous les records en ces domaines et dès le mois de mai, refuges et associations étaient saturées et le demeurent à ce jour. La situation devient ingérable sur pratiquement tout le territoire national, et deux grands responsables sont à montrer du doigt : politiques et collectivités territoriales d'une part, et un nombre considérable de personnes pour qui l'animal de compagnie n'a d'autre rang que celui d'un vulgaire bien meuble de consommation courante.Etat, politiques, régions, villes et collectivités territoriales se refusent à ouvrir le dossier de la stérilisation, préférant continuer à investir à fond perdu l'argent de nos impôts dans les ramassages aux fins d'euthanasie de chats errants, dans une véritable gabegie sans fin, en se refusant à prendre conscience de la triste réalité : plus ils ramassent, plus les chats prolifèrent.Errare humanum est, sed perseverare diabolicum ! Une telle frilosité, une telle inconséquence de ceux qui ont en charge l'intérêt public est d'autant plus lamentable que depuis longtemps, certains de nos voisins de l'Union européenne ont pris les mesures nécessaires pour endiguer avec succès ce problème. Il est vrai que l'inconséquence des élus est en phase avec celle d'une large partie de la population. Les abandons pour convenance personnelle sont devenus une norme, mais personne n'est dupe des faux prétextes généralement invoqués : déménagement (un propriétaire n'a pas le droit d'exiger l'absence d'animaux ), allergies subites, naissances, mariage, refus d'investir dans des soins vétérinaires...
Et que dire de ceux qui vont prendre à leur arrivée sur leur lieu de villégiature leur premier bain de soleil, la conscience tranquille, alors que la veille ils se sont séparés de leur ancien compagnon qui n'est déjà plus de ce monde compte tenu de la situation des reguges. Conscience ? Vous avez dit conscience ?
La stérilisation doit devenir systématique. Combien de propriétaires de chats se refusent, soit par ignorance, soit par refus de se priver d'une somme qu'ils préfèrent dépenser dans un restaurant, à faire stériliser leur chat ? Bien trop souvent on les verra au mieux, venir pleurer auprès des refuges et associations afin qu'on les débarasse du fruit de leurs inconséquences. Certains préfèreront les lâcher dans la nature, d'autres les balancer honteusement par dessus les grilles des SPA, ou les jeter dans des sacs poubelles. Et que dire de ceux qui viendront ensuite abandonner la mère sous le prétexte qu'elle fait trop de bébés ? Ces cas ne sont hélas pas exceptionnels, au contraire, ils sont légion et tous ceux qui sont investis dans la protection animale le savent. Il faut enfin rappeler que la pilule n'est pas la solution, en tordant le cou aux fausses idées reçues : non la pilule n'est pas une solution efficace. Oui la pilule est dangereuse pour la santé de l'animal. Et qu'enfin l'on cesse de projeter sur son animal un sentiment proprement humain, à savoir celui de l'épanouissement par la grossesse et par l'enfantement. Les gestations et la mise-bas sont pour les chattes des moments de souffrance et d'angoisse dont elle se passeraient bien. Eric "
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